Synopsis
Alma, seule dans sa grande maison en ville, et Mina, jeune mère dans une lointaine banlieue, ont organisé leur vie autour de l’absence de leurs deux maris détenus au même endroit… A l’occasion d’un parloir, les deux femmes se rencontrent et s’engagent dans une amitié aussi improbable que tumultueuse…
Extrait
Western amoureux ou faux polar, comédie ou mélo, La Prisonnière de Bordeaux, derrière son visage plus doux et harmonieux que les récents films de Mazuy, est lui aussi habité par le vif désir de tout foutre en l’air, de laisser s’échapper ses héroïnes condamnées.
Deux femmes de milieux sociaux différents, et dont les maris sont incarcérés, se rencontrent. Une mise en scène superbe, aux échos chabroliens.
La relation des deux femmes consistera ainsi à confronter deux « économies » du mensonge : l’une bourgeoise, qui déguise la réalité, l’autre prolétaire, qui procède d’une logique de survie. Ainsi le film s’oriente-t-il vers un magnifique retournement, une qualification positive de l’idée de trahison.